L’analyse par fluorescence des rayons X portable est-elle applicable à la céramique grossière préhistorique ?

Gottardi, Corina; Schiess, Delphine (17 April 2023). L’analyse par fluorescence des rayons X portable est-elle applicable à la céramique grossière préhistorique ? (Unpublished). In: XXIVe Colloque du GMPCA Archéométrie 2023. Nizza. 17. - 21. April 2023.

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Le projet FNS MOVE (Mobility, Vulnerability and Resilience of Middle European Neolithic Societies at the end of the 4th millenium BC) porte sur la période comprise entre 3400 et 2700 av. J.-C. Dans le cadre de ce projet, des analyses pXRF (analyses par fluorescence des rayons X portable) doivent être effectuées sur la céramique de Horgen et de Lüscherz. L’objectif de cette analyse chimique des récipients est d’examiner si l’on peut distinguer différents groupes de fabrication et si ceux-ci peuvent être déterminés comme étant présents localement ou non en fonction des matières premières utilisées. Comme peu d’analyses de céramiques contenant beaucoup de dégraissant ont été réalisées jusqu’à présent par pXRF, il s’agit d’abord d’examiner méthodologiquement si cela est possible. Pour ce faire, la céramique du site de Montilier, Platzbünden (Lac de Morat, CH) a été analysée. On a étudié l’importance de l’écart-type et du coefficient de variation lorsqu’un tesson très héterogène est échantillonné plusieurs fois, quel est le nombre idéal de points de mesure et quelle devrait être la durée de la mesure. Le projet FNS précédent, MET (Mobilities, entanglements and transformations in neolithic societies oft the Swiss Plateau (3900-3500 BC), a déjà montré qu’il est possible de distinguer différents groupes de céramiques et d’identifier les matières premières qui ne sont pas présentes localement pour la céramique de l’époque précédente (1ère moitié du 4e s. av. J.-C.) en Suisse. S’il s’avère que les céramiques de Horgen et de Lüscherz, encore plus grossièrement dégraissées maigries, permettent d’obtenir des résultats aussi signicatif et représentatif pour l’ensemble du récipient, l’analyse pXRF pourra définitivement faire son entrée dans l’étude de la céramique néolithique grossière, à condition de choisir la bonne procédure méthodologique. Outre la détermination du temps de mesure idéal et du nombre de points de mesure, il s’agit également de calibrer correctement l’appareil, qui doit être adapté au matériau à analyser. À Montilier, Platzbünden, mais aussi dans denombreux autres sites, le problème était qu’une grande partie de la céramique avait déjà été consolidée avec de la colle lors de la conservation-restauration. Mais comme il existe aussi des pièces non traitées, ce site permet de montrer l’importance des différences de résultats de mesure entre la céramique traitée et non traitée et s’il est judicieux d’échantillonner la céramique traitée. Dans ce cadre, il s’agit également de montrer si la même durée de mesure et le même nombre de points de mesure peuvent être utilisés pour la céramique non traitée et la céramique traitée. Comme il n’existe pas encore de données XRF de laboratoire pour le projet MOVE, il s’agit de montrer sur le site de l’âge du Fer de Bâle, Gasfabrik (CH), s’il est possible de comparer les résultats du pXRF avec les données WDXRF de laboratoire. Sur ce site, des analyses WDXRF ont déjà été effectuées dans les années 1980, et les mêmes récipients ont pu être à nouveau échantillonnés par pXRF en 2019 dans le cadre d’un travail de master. Cela a permis de constater l’ampleur des différences entre ces deux méthodes.

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