Schulz, Kristina (20 May 2015). La réparation (« Wiedergutmachung ») comme raison d’être : les études sur l’exil (« Exilforschung ») dans l’aire germanophone (Unpublished). In: Conférence internationale Etudier l'exil. Aix-en-Provence/Marseille. 19.-23.05.2015.
La réparation (« Wiedergutmachung ») comme raison d’être : les études sur l’exil (« Exilforschung ») dans l’aire germanophone
La contribution se concentrera sur trois aspects des études sur l’exil (« Exilforschung ») germanophone, en donnant priorité à l’évolution en RFA. Les développements en Autriche et en Suisse pourront être abordés pendant la discussion, de même que, d’une manière moins exhaustive, ceux en RDA.
1. Genèse et professionnalisation du champ des études sur l’exil
Elles naissent au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale suite à l’initiative d’écrivains exilés, qui commencent à réunir des textes littéraires écrits en exil que l’on a appelés à l’époque « Emigrantenliteratur ». Mais ce n’est que dans les années 1960 que les études sur l’exil (« Exilforschung ») se constituent comme un champ d’étude en soi. La Gesellschaft für Exilforschung est créée en 1984 sur le modèle de la North American Society for Exile Studies. Sur fond du lourd héritage des violences perpétrées par le régime nazi et de l’Holocauste, les études allemandes sur l’exil se consacrent, en premier lieu, à la commémoration des victimes du nazisme dans un désir de réparation (« Wiedergutmachung »). Cette volonté de réparation constituera pendant deux décennies un obstacle à une ouverture vers des champs voisins, tels que les études migratoires (migration studies), les études juives (Judaistik) ou encore les études sur le refuge (refugee studies). Une telle ouverture, qui prévoit aussi une expansion temporelle du concept de l’exil (réservé jusqu’ici implicitement aux temps du Nazisme), est le but de plusieurs chaires et initiatives de recherche créées dernièrement.
2. Approches et acquis
Il s’agira de caractériser les approches et les acquis des études sur l’exil dans l’aire germanophone. Nous montrerons notamment comment la mission initiale de saisir l’exil des années 1933-45 dans sa totalité a fait place à des questions plus complexes, entre autre autour des concepts d’assimilation et d’acculturation.
3. Perspectives
Quelles sont les perspectives des études sur l’exil dans l’aire germanophone ? Nous suggèrerons que l’Exilforschung a, par le biais de son expérience interdisciplinaire et de son approche transnationale, le statut d’un laboratoire permettant d’appréhender questionnements et approches aptes à saisir des phénomènes exiliques au sens large.
Item Type: |
Conference or Workshop Item (Speech) |
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Division/Institute: |
06 Faculty of Humanities > Department of History and Archaeology > Institute of History 06 Faculty of Humanities > Department of History and Archaeology > Institute of History > Modern and Contemporary History > Zeitgeschichte |
UniBE Contributor: |
Schulz, Kristina |
Subjects: |
900 History 900 History > 940 History of Europe |
Language: |
French |
Submitter: |
Kristina Schulz |
Date Deposited: |
25 Apr 2016 14:18 |
Last Modified: |
05 Dec 2022 14:53 |
URI: |
https://boris.unibe.ch/id/eprint/78741 |